6 conseils nutritionnels pour la santé mentale – pendant le confinement et après

woman in the kitchen eating bread with jam for breakfast
Getty Images / Dougal Waters

L’intestin et le cerveau sont connectés.

Cette prise de conscience me vient après avoir bu un café particulièrement fort à jeun. Je passe presque une heure en état d'agitation extrême, comme en hyperactivité, pour ainsi dire. Mon cœur bat la chamade, mes membres tremblent et, peu importe mes efforts, je n’arrive pas à éliminer mes pensées anxieuses habituelles.

Qu’est-ce qui se passe? Fais-tu une crise cardiaque?

Tu agis bizarrement, les gens te regardent.

C’était une erreur stupide, et je m’en suis voulu par la suite. Si vous vivez avec l’anxiété, vous savez qu’il faut éviter la caféine, car elle déclenche la production de cortisol (l’hormone du stress). Après cette expérience, je me suis demandé dans quelle mesure la nutrition affecte le bien-être mental en général. On sait que les stimulants comme la caféine produisent des effets, mais qu’en est-il de nos aliments habituels?  

À vrai dire, je me sens souvent « surexcitée » après avoir mangé, surtout après un repas indigeste de pizza ou de pâtes par exemple. Cela peut être gênant quand j’écris, car cela affecte ma concentration. Je constate alors que je peux à peine rester assise, et encore moins me concentrer. Puis, une fois l’heure passée, je me sens léthargique et drainée de toute énergie. Est-ce une coïncidence?

Le lien entre l’intestin et le cerveau

J’ai fait quelques recherches et découvert que, dans les faits, l’estomac et le cerveau sont effectivement connectés. Selon Harvard Health, un intestin perturbé peut envoyer des signaux au cerveau, tout comme un cerveau perturbé peut envoyer des signaux à l'intestin. Effectivement, à la seule idée de manger, l'estomac produit des sucs digestifs avant même que la nourriture ne soit introduite dans votre système. Certains aliments ont plus de valeur nutritionnelle que d’autres et, d’après mon expérience, ils peuvent avoir un impact plus positif sur la façon dont je me sens (et sur mon tour de taille).

Cela ajoute de la valeur au slogan : « Vous êtes ce que vous mangez. »

L'anxiété peut être exacerbée lorsque notre organisme manque de sérotonine (un composé nécessaire au fonctionnement normal du cerveau). Cette information n’est pas nouvelle. Cependant, comme me l'a appris Chloe Brotheridge, une auteure qui s'avoue obsédée par son intestin et sa santé mentale, la sérotonine n'est pas seulement fabriquée dans le cerveau, mais aussi dans le tube digestif. Dans les faits, la plupart des réserves de sérotonine dans le corps se trouvent dans l’intestin, où elles régulent la fonction intestinale. Les scientifiques ont découvert que le microbiote dans le tube digestif joue un rôle en vue d'en réguler la production.

C’est pourquoi il semble logique de garder notre intestin heureux!

La tentation de faire de mauvais choix alimentaires pendant le confinement

Pendant le confinement dû au coronavirus, l’envie est FORTE de consommer beaucoup de malbouffe comme des pizzas surgelées, des pâtisseries et de la crème glacée. Après tout, la situation actuelle devenant insupportable, la malbouffe est un petit plaisir et une solution à court terme contre l’ennui à long terme. (Voilà qui pourrait expliquer ma dépendance actuelle à la crème glacée aux framboises. Sans blague, mon mari doit la cacher!)

Les aliments transformés et une consommation élevée de sucre peuvent diminuer la quantité de bonnes bactéries dans votre intestin et augmenter l'inflammation.

La tentation est également forte de consommer plus d’alcool qu’à l’habitude. Dans mon cas, l’alcool diminue instantanément mon stress et me rend plus sociable. Malheureusement, l'alcool épuise également la sérotonine, ce qui expliquerait pourquoi mes nerfs sont « à fleur de peau » le lendemain d'une bonne cuite. Fondamentalement, l’alcool perturbe la chimie du cerveau et peut accroître l’anxiété.

Après plus de deux verres de vin, je suis certaine de me réveiller en m’inquiétant de savoir si j’ai tué quelqu’un, ou publié une photo de moi nue sur Instagram. (Précision : je n’ai jamais fait ni l’un ni l’autre.)

Conseils pour une consommation réfléchie

Alors, quelle est la solution? Est-ce que je suggère de supprimer entièrement la malbouffe et l’alcool? Bien sûr que non! SI JE NE PEUX PAS AVOIR MON VERRE DE BLANC ET MA CRÈME GLACÉE MAGNUM AUX FRAMBOISES, JE VAIS M’ÉNERVER! La clé, comme c’est souvent le cas pour ce genre de choses, réside dans la modération.

  1. Soyez conscient de votre consommation d'alcool. C’est bien de se faire plaisir, mais essayez d’éviter l’alcool au moins trois soirs par semaine. Si (comme moi), vous avez du mal à faire preuve de modération, essayez des mini bouteilles de vin, plutôt que de risquer d’en vider complètement une de 750 ml.
  2. Limitez la consommation de malbouffe. Le même raisonnement s’applique ici. De la pizza deux fois par semaine, passe encore. Mais de la pizza chaque soir de la semaine, ça ne passe PAS! Pensez à votre pauvre intestin!
  3. Soyez prévoyant et ayez des friandises plus saines à portée de la main. L’essentiel est de vous assurer que vous allez vraiment savourer cette friandise, et que vous ne l'achèterez pas seulement parce qu’elle est bonne pour la santé. Sinon, cela aura l’air d’une punition. Qui veut des suçons au brocoli? NON MERCI! Cliquez ici pour des idées de recettes savoureuses.
  4. Buvez beaucoup d’eau. C’est l’évidence, mais vous seriez surpris de savoir à quel point les gens (moi y compris!) oublient de boire. L'eau facilite la digestion, favorise la santé intestinale et aide à l'élimination des déchets.
  5. Essayez de manger des aliments qui contiennent des oméga-3, un acide gras qui favorise le bon fonctionnement du cerveau. Des recherches menées par Harvard Health ont démontré que la consommation d’oméga-3 peut aider à soulager les symptômes d’anxiété. Recherchez des aliments comme les poissons gras, les noix, les épinards et les graines de chia.
  6. Attention à votre consommation de caféine. N’oubliez pas le lien avec le cortisol et soyez en conscient. Je m’assure aussi d’éviter de boire du café à jeun!

En cas de doute, ou pour éviter de succomber à la tentation, pensez simplement à votre cerveau qui repose agréablement dans votre estomac. Mérite-t-il d'être stressé pour deux minutes de plaisir sucré?

Nous en reparlerons...

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