Les mains moites, le cœur qui bat la chamade, la nausée... Ce sont quelques-uns des signes possibles d’un type d’anxiété associé aux examens d’imagerie et à l’attente qui précède les rendez-vous médicaux.
Les souvenirs douloureux et l’anxiété peuvent ressurgir à tout moment chez les personnes ayant reçu des traitements contre le cancer. En ce qui me concerne, ces sentiments se manifestent particulièrement souvent lorsque je retourne dans un établissement de santé que je connais bien ou que j’attends les résultats d’un examen d’imagerie, même lorsqu’il s’agit d’une intervention de routine.
Cette anxiété peut avoir des répercussions particulièrement importantes dans la vie d’une personne lorsque celle-ci a plusieurs rendez-vous médicaux pour un événement positif en apparence, comme une grossesse.
J’ai rarement vu le médecin au cours des trois premières décennies de ma vie, ne m’étant même jamais fracturé quoi que ce soit.
C’est lorsque j’ai reçu un diagnostic de cancer du sein à l’âge de 27 ans que s’est produit mon premier véritable contact avec le milieu hospitalier et la profession médicale.
Même si j’avais une équipe de soins formidable, j’en suis venue à associer les hôpitaux et l’attente précédant les interventions médicales à la douleur et aux résultats défavorables.
Même les consultations de routine après mes traitements contre le cancer déclenchaient mon anxiété et me donnaient envie de me terrer. Je craignais de recevoir de mauvaises nouvelles qui feraient basculer ma vie encore une fois.
Puis, je suis tombée enceinte. Une grossesse ectopique et une fausse couche 6 mois plus tard n’ont fait qu’alimenter mes inquiétudes et l’anxiété que je ressentais dans les cabinets de médecin.
Je suis tombée enceinte de nouveau. J’étais particulièrement terrifiée par les échographies, à un point tel que je suais à grosses gouttes et que j’avais envie de vomir avant d’entrer dans la salle d’examen. Je ne pouvais m’ôter de l’esprit les paroles suivantes : « vous avez le cancer » et « il n’y a pas de battement de cœur ».
Voici donc ce que j’ai fait pour garder la tête froide pendant mes 9 mois de grossesse et durant mes rendez-vous de suivi après mon cancer.
Les symptômes de stress peuvent avoir des effets divers sur votre corps. Apprendre à reconnaître mes réactions physiques au stress m’a aidé à maîtriser mon anxiété avant qu’elle ne prenne le dessus.
Par exemple, les nausées me prenaient lorsque j’entrais dans le cabinet du médecin. J’ai reconnu que je n’étais pas vraiment malade et que c’était mon anxiété qui causait une telle réaction physique. Sachant cela, je pouvais recourir plus rapidement à mes outils de soulagement du stress.
C’est plus facile à dire qu’à faire. Le fait d’énoncer à voix haute ce qui distingue le passé de ma situation actuelle m’a toutefois aidée.
Lors de mes rendez-vous médicaux, mon conjoint s’assoyait avec moi dans la salle d’attente lorsque mon anxiété était à son plus haut niveau. Il me rappelait que nous n’étions pas l’an dernier et que je n’allais pas recevoir un diagnostic cette journée-là.
Faire explicitement cette distinction et nous rappeler que nous prenions un chemin différent nous aidait.
Le fait de nous concentrer sur le moment présent nous aidait aussi à laisser aller nos inquiétudes à propos des résultats des tests et à cesser d’imaginer les pires scénarios. Je me concentrais sur ma respiration ou je pensais à nos projets immédiats après le rendez-vous.
Au fil des années, particulièrement celles où je vivais avec le cancer, j’ai trouvé des outils qui m’ont aidée à me calmer dans les situations les plus stressantes.
J’écoute plusieurs enregistrements de méditation que j’aime bien. et j’utilise de l’huile essentielle de menthe poivrée et des techniques de respiration abdominale profonde. J’ai recours à ces méthodes pour m’autoapaiser lorsque mon anxiété réapparait.
J’ai remarqué que bien souvent, mon anxiété se manifeste immédiatement avant et après un rendez-vous. Malgré les paroles rassurantes du médecin, mes pensées se mettent à défiler lorsque je quitte son cabinet. J’imagine le pire.
Mon conjoint et moi avons fixé une règle : pas de recherche dans Google. Quand j’avais besoin de renseignements ou d’être rassurée, j’envoyais plutôt un courriel à mon infirmière préférée. Les recherches dans Google ne faisaient qu’alimenter mon anxiété et ma panique.
Le sommeil joue un rôle déterminant dans votre capacité à composer avec le stress. Sans compter que le sommeil permet à votre système immunitaire de fonctionner de manière optimale.
Je me suis toujours efforcée d’être bien reposée à l’approche d’un rendez-vous ou d’un examen d’imagerie. Je pense que ça m’a aidée à faire face à l’anxiété que je savais que je vivrais.
Je continue de ressentir régulièrement de l’anxiété, et je sais que celle-ci ne disparaîtra peut-être jamais complètement. Je suis toutefois maintenant mieux outillée pour composer avec mon anxiété et la prendre en charge de manière saine.
J’espère que certains de ces conseils vous seront également utiles.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon de composer avec un diagnostic de cancer, consultez votre médecin ou votre équipe de soins de santé.