Explorer le monde virtuel en présence de dépression et d’anxiété

A man holding a cell phone, symbolizing the challenges of navigating digital spaces while facing depression and anxiety.
Getty Images / Tempura

La création d’un nouveau compte dans les médias sociaux devrait s’accompagner de la mise en garde suivante :

« Ce site Web gratuit a été conçu pour que vous y passiez le plus de temps possible afin de maximiser nos revenus publicitaires. L’anxiété est offerte en prime. »

Il me semble de plus en plus évident que les plateformes des médias sociaux sur lesquelles nous comptons énormément sont nuisibles à la santé – surtout pour les personnes qui luttent contre la dépression ou l’anxiété. En fait, la recherche tend de plus en plus à démontrer que l’utilisation des médias sociaux pourrait être associée à l’augmentation des taux de trouble dépressif, surtout chez les jeunes adultes.

Soyez tranquilles, les choses commencent à changer

Un mouvement de fond semble émerger, et c’est une bonne nouvelle. Grâce à des initiatives telles que Time Well Spent, instaurée par le Center for Humane Technology, les grandes entreprises de technologies commencent à examiner et à mettre en œuvre des outils qui font passer la santé mentale des utilisateurs avant les recettes publicitaires et les séduisants indicateurs de fidélisation.

L’initiative Time Well Spent vise essentiellement à amener les entreprises de technologies à réfléchir davantage aux répercussions de leurs produits sur la qualité de vie des utilisateurs au lieu de chercher uniquement à maximiser le temps passé devant l’écran.

À mesure que la recherche avance, on comprend mieux les effets nuisibles possibles de l’utilisation de ces sites sur la pensée. Malgré les objectifs visés par la conception des réseaux sociaux et les inconvénients liés à leur utilisation, il peut y avoir de nombreux avantages à les utiliser de façon responsable.

Comme dans toute chose, la clé réside dans la modération et la recherche de ce qui vous convient en ce qui concerne l’utilisation des médias sociaux. Voici les meilleurs conseils que je peux offrir pour explorer l’univers numérique en évitant ses effets néfastes et en tirant profit des bienfaits qu’il peut avoir sur votre vie.

Pratiques exemplaires pour mieux vivre en ligne malgré la dépression et l’anxiété

Désactivez les notifications

D’après mon expérience, il s’agit probablement de l’un des gestes les plus importants et salutaires qu’on puisse poser – surtout en présence d’un trouble anxieux. Voici la marche à suivre pour désactiver les notifications avec iOS et Android.

Vérifiez vos notifications au moment qui vous convient au lieu de les laisser vous interrompre tout au long de la journée. Les notifications ne sont pas essentielles pour la plupart des applications sur votre téléphone – il n’est pas nécessaire qu’elles fassent l’objet d’une alerte. Mieux encore, vous pouvez éliminer complètement les notifications de certaines applications.

Permettez-vous de choisir (et de quitter)

Vous avez peut-être besoin que quelqu’un vous informe de ce qui suit : Vous n’êtes pas obligé d’être présent en tout temps sur les médias sociaux. Vous avez le droit de quitter Facebook et de refuser de vous abonner à la prochaine application en vogue. Une personne vous agace ou vous intimide en ligne? Bloquez-la. Il n’y a aucun mal à prendre un peu de distance lorsque vous en avez besoin.

Les messages Twitter sur les frasques de la Corée du Nord et une éventuelle troisième guerre mondiale suscitent une inquiétude constante chez vous? Bloquez les termes sur Twitter afin de ne plus les voir. J’ai souvent l’impression que les nouvelles qui s’affichent dans mes fils d’actualité alimentent les sentiments de peur et d’anxiété, et j’ai réalisé qu’il n’était pas nécessaire que j’y prenne part en tout temps.

Privilégiez les éléments qui ont de l’intérêt pour vous et éliminez ceux qui n’en ont pas

Connaissez-vous la loi des 80/20 (aussi appelée principe de Pareto)? Il y a de nombreuses applications à cette règle selon laquelle 80 % des résultats sont dus à 20 % des causes. Cette loi a jeté un éclairage nouveau sur différents aspects de ma vie.

En ce qui concerne le temps passé en ligne, il peut être utile de tenir compte de ce principe pour déterminer les principales causes de stress et de frustration, ainsi que les éléments qui procurent le plus de bienfaits.

Des applications de méditation aident votre concentration? Le suivi assidu d’un fil de commentaires vous rend anxieux? Vous vérifiez constamment combien de personnes ont regardé votre dernière publication?

Cherchez de nouveaux outils et procédez régulièrement à une réévaluation 

Les choses évoluent constamment, y compris vos besoins, vos stratégies d’adaptation et votre expérience relativement à la dépression et à l’anxiété. C’est pourquoi il est important d’effectuer un bilan de façon régulière.

En ce qui me concerne, j’essaie de me prêter à l’exercice tous les quelques mois afin de déterminer si je peux faire des ajustements. Je cherche de nouvelles communautés auxquelles je pourrais contribuer ou qui pourraient m’offrir du soutien, et je réfléchis aux éléments qui n’ont peut-être plus d’intérêt pour moi. Pensez à ce qui convient le mieux à vos besoins pour tirer le maximum du temps que vous passez en ligne.

J’espère que ces quelques conseils aideront votre cheminement dans l’univers virtuel – et dans le monde réel. Tandis que les outils numériques et le monde poursuivent leur évolution, n’oubliez pas de sortir, de rencontrer des gens en personne et de penser d’abord à vous (et à votre santé).

Tenez bon!

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