La question de la qualité de l’air fait constamment l’objet de discussions. Nombre d’entre nous qui vivons dans de grandes villes avons entendu nos politiciens locaux déclarer vouloir s’attaquer à ce problème. Pourtant, le Royaume-Uni n’atteint pas actuellement ses objectifs de réduction des polluants atmosphériques, selon l’organisme Asthma UK. Ainsi, de nombreux polluants qui ont une incidence sur l’asthme, tels que le dioxyde d’azote et la matière particulaire, continuent de mettre en péril la santé des gens.
La matière particulaire est composée de particules de taille variable provenant d’une variété de sources, dont la combustion de combustibles fossiles, les véhicules routiers, les chantiers de construction, ainsi que de sources naturelles, comme les embruns et la combustion des matières organiques. Comme la pollution par le dioxyde d’azote provient en grande partie des gaz d’échappement, la qualité de l’air tend à être moins bonne près des grandes routes et des agglomérations.
Même si les niveaux élevés de pollution atmosphérique n’affectent pas uniquement les personnes asthmatiques, le risque est incontestablement plus élevé pour les personnes qui ont généralement de la difficulté à respirer et qui doivent déjà composer avec d’autres facteurs qui irritent leurs voies respiratoires et déclenchent leurs symptômes d’asthme.
J’ai habité dans un appartement à Croydon, dans South London, un endroit où la pollution est élevée. En tant qu’asthmatique, j’avais énormément de difficulté à courir et à faire du vélo à l’extérieur lorsque la qualité de l’air était mauvaise. La pollution aggrave les symptômes chez bon nombre d’asthmatiques, et lorsque le niveau de pollution était élevé, je constatais immanquablement que ma poitrine se resserrait, ma respiration était plus sifflante, et mon nez et ma gorge étaient irrités. Ça ne m’empêchait pas de pratiquer les sports que j’aime, mais j’essayais d’adapter mes entraînements et de les faire à certains moments pour minimiser les effets de la pollution.
Celles-ci sont souvent diffusées dans le cadre des bulletins météo à la télévision, ou vous pouvez visiter le site Web du DEFRA sur les prévisions de pollution atmosphérique. Sachez que les journées ensoleillées peuvent causer une stagnation des particules dans l’air, créant un effet de smog, tandis que les vents forts et les changements atmosphériques peuvent transporter des polluants provenant d’Europe du Sud et de la poussière du désert du Sahara.
Lorsque vous faites du vélo, de la marche ou du jogging en ville, essayez d’éviter les artères achalandées. Pensez aux différents itinéraires que vous pouvez emprunter afin de limiter votre exposition aux polluants. Je préfère nettement la course en sentiers à la course sur route, et lorsque je suis en ville, j’essaye de me diriger vers les chemins qui longent le canal ou des routes moins fréquentées. Cela dit, lorsque la pollution est particulièrement élevée, songez à vous entraîner à l’intérieur, jusqu’à ce qu’elle chute à un niveau plus sécuritaire.
Les niveaux de pollution sont habituellement plus élevés en fin d’après-midi et en soirée, car les polluants s’accumulent tout au long de la journée.
Tout comme les journées d’été chaudes et collantes, lorsqu’un voile de pollution s’abat sur la ville, les journées d’automne peuvent aussi me faire la vie dure. Les gens commencent à utiliser leur poêle à bois ou font des feux de cheminée pour chauffer leur maison, ce qui libère des particules de fumée à l’extérieur et aggrave mon asthme à coup sûr. C’est frustrant, parce que j’adore m’installer confortablement près d’un poêle à bois et que les feux de joie de la nuit de Guy Fawkes sont synonymes de plaisir! Par contre, vous avez sûrement remarqué l’abondante fumée qui subsiste après un feu d’artifice, causant une hausse brève, mais perceptible, de la pollution atmosphérique locale. Et ne parlons même pas de la fumée de cigarette – son interdiction dans les lieux publics a été une bénédiction pour les personnes asthmatiques!
Reste à voir si les modifications de la réglementation dans l’avenir auront un effet sur la qualité de l’air et réduiront les répercussions de la pollution pour les personnes asthmatiques. À Londres, la nouvelle zone à très faibles émissions (Ultra Low Emission Zone), mise en place le 8 avril 2019, a resserré les normes en matière d’émissions pour les véhicules circulant dans le centre-ville. Ce n’était pas trop tôt, puisque Londres est la capitale européenne comptant les niveaux les plus élevés de pollution par le dioxyde d’azote.
Je pense que tout ce qui peut contribuer à réduire la congestion routière est une bonne chose, étant donné que la pollution liée au trafic est particulièrement problématique pour bon nombre de personnes asthmatiques, qui sont découragées de faire de l’exercice et de marcher dans les zones congestionnées. Nous devons cependant aussi réfléchir à ce qui peut être fait pour réduire l’exposition à la pollution atmosphérique dans ces endroits, comme accroître la piétonnisation et les infrastructures pour les cyclistes afin de permettre à ceux-ci de se tenir à distance du trafic.